
Nés entre 1997 et 2010, les jeunes de la génération Z arrivent en force sur le marché du travail, avec une vision du monde professionnel radicalement différente de celle de leurs aînés. Ultra-connectés, pragmatiques, exigeants mais aussi soucieux de leur équilibre de vie, ils bousculent les codes établis. Et parmi leurs principales préoccupations : la rémunération.
En 2025, quelles sont les attentes salariales de la génération Z, et comment les entreprises peuvent-elles y répondre pour rester attractives ? Décryptage.
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1. Une approche plus stratégique que matérialiste du salaire
Contrairement aux idées reçues, les attentes salariales de la génération Z ne se limitent pas à « gagner plus ». Ce qui les motive réellement, c’est le sens du salaire : qu’est-ce que cette rémunération dit de leur valeur ? Est-elle alignée avec leur contribution réelle ? Offre-t-elle une reconnaissance visible, rapide et méritée ?
Ils cherchent un rapport équilibré entre effort fourni et rémunération perçue, avec une préférence pour la transparence des grilles salariales, l’évolution rapide des salaires et la possibilité de primes au mérite ou à la performance.
2. L’importance du “package global” et des avantages périphériques
Pour la génération Z, le salaire ne s’envisage plus comme un simple chiffre brut sur une fiche de paie. Les jeunes talents attendent un package de rémunération complet, incluant :
- Des avantages concrets : tickets restaurant, télétravail, RTT, mutuelle premium…
- Des dispositifs d’épargne ou d’investissement (intéressement, participation),
- Des opportunités de montée en compétences (formations certifiantes, mobilité interne),
- Et bien sûr, un environnement de travail sain, motivant et inclusif.
Les attentes salariales de la génération Z englobent donc à la fois la dimension financière, mais aussi le cadre de vie professionnel qui l’accompagne.

3. Une quête d’autonomie financière dès l’entrée sur le marché
En 2025, la génération Z est plus exposée à la précarité économique (inflation, loyers élevés, coût des études, mobilité urbaine) que les générations précédentes au même âge. Résultat : elle valorise fortement l’autonomie financière rapide.
Les jeunes diplômés n’hésitent plus à négocier leur salaire dès le premier emploi, et à changer rapidement de poste s’ils estiment que leur évolution est bloquée. Pour eux, rester trois ans dans une entreprise sans revalorisation salariale significative n’est pas une option.
C’est pourquoi les attentes salariales de la génération Z incluent aussi une exigence de clarté sur les perspectives : « Quand ? Comment ? Et à quelles conditions puis-je gagner plus ? »
4. Le besoin de transparence et de justice salariale
Autre élément-clé : la transparence. Habituée à tout comparer en ligne, la génération Z réclame une communication claire sur les salaires :
- Quelles sont les fourchettes pour chaque poste ?
- Comment sont décidées les augmentations ?
- Existe-t-il des écarts inexplicables entre collègues à compétences égales ?
Les attentes salariales de la génération Z sont aussi portées par une quête de justice et d’égalité, notamment entre les genres, les origines ou les statuts. Une entreprise floue ou incohérente sur ces sujets risque de perdre leur confiance.
5. Une génération en quête de sens, mais pas prête à se sacrifier
Oui, les jeunes veulent un travail utile, aligné avec leurs valeurs. Oui, ils sont attentifs à la mission, à l’impact sociétal et à l’éthique. Mais cela ne signifie pas qu’ils sont prêts à accepter des salaires bas au nom de la passion ou de l’engagement.
En 2025, les attentes salariales de la génération Z s’inscrivent dans une équation : “Je donne, mais je veux recevoir.” Et surtout, ils veulent pouvoir évoluer rapidement. Le salaire devient un indicateur de reconnaissance immédiate, mais aussi de projection à moyen terme.
Conclusion
Pour attirer et fidéliser la génération Z, les entreprises doivent repenser en profondeur leur politique de rémunération. Il ne s’agit pas simplement de “payer plus”, mais de rendre le salaire plus lisible, évolutif, juste et aligné avec un projet de carrière. Car au fond, cette génération ne rejette pas le monde de l’entreprise : elle veut juste y trouver sa place, et être rémunérée à sa juste valeur.